J’ai participé au NaNoWriMo 2014 !

Écrire un roman, qu’on se le dise, ce n’est pas facile.

Je ne fais qu’enfoncer une porte ouverte, cependant je ne peux que confirmer cette réalité si je m’en réfère à mon expérience personnelle. À 21 ans, j’ai encore toute la vie devant moi et pourtant j’ai déjà fait nombre de tentatives afin de terminer, enfin, mon œuvre unique et parfaite. Or donc, je n’y suis jamais parvenu. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai dû commencer à écrire des petites choses dès lorsque j’ai su écrire, pour copier ma grande sœur tout d’abord, puis pour moi. De fait, on peut imaginer que mon problème ne résulte pas d’un manque d’essais. Romans, nouvelles, recueil de nouvelles, contes, fantasy, policier, biographique, j’ai essayé plusieurs genres et pourtant, le constat était toujours le même : à partir du chapitre 2, il m’était impossible de continuer. Soit parce que j’étais las, dégoûté, fatigué, soit parce que j’avais un nouveau projet en tête bien plus excitant encore.

Si j’étais capable de patience envers moi-même, cela commence à devenir de moins en moins vrai et en grand exigeant que je suis, je n’ai qu’un souhait : écrire enfin mon premier roman complet. À vrai dire, je m’en fiche qu’il soit nul, je m’en fiche qu’il soit inintéressant et mal construit, je voudrais juste, pour une fois, écrire un début, un milieu et une fin. Je fantasme sur « the end ». Alors, lorsque j’ai appris l’existence du NaNoWriMo, mon sang n’a fait qu’un tour : moi qui aime les défis, les gros projets, et qui suis névrosé obsessionnel, c’était parfait !

LE NANOWRIMO C’EST QUOI ?

Sous se nom un peu barbare se cache l’abréviation National Novel Writing Month, autrement dit le “mois d’écriture national de romans”. Contrairement à ce que peut laisser penser ce nom, il s’agit d’un événement international. Le principe est simple : vous avez un mois, celui de novembre, pour tenter d’écrire 50 000 mots, soit environ 200 pages au format poche. Pour y parvenir, on vous conseille d’écrire 1666 mots par jour, ce qui représente environ trois pages en format A4. Et pour quelqu’un comme moi, qui a du mal à se mettre à écrire, c’est beaucoup croyez-moi !

QU’EST-CE QU’IL Y A À GAGNER ?

En théorie, rien du tout. Il n’y a rien d’autre à gagner que de la satisfaction personnelle et c’est ce qui fait toute la beauté de l’événement. En effet, le NaNoWriMo a une forte communauté, dans chaque pays, d’écrivains en herbe ou d’écrivains professionnels qui se serrent les coudes et s’entre-aide pour atteindre l’objectif ultime et espérer voir « winner » s’afficher en haut de leur profil. Car oui, tous ceux qui atteignent les 50 000 mots gagnent. Et le but est évidemment qu’un maximum de personnes remportent la partie. Néanmoins, lorsque vous remportez le NaNo vous avez l’agréable surprise de découvrir que certains partenaires de l’événement vous propose d’éditer gratuitement deux ou trois exemplaires de votre livre fini. C’est pas beau ça ? 😀

QUE M’A APPORTÉ LE NANOWRIMO ?

En fait, le NaNoWriMo m’a permis de comprendre certaines choses. Par exemple, le fait que je faisais fausse route sur la manière de m’y prendre. Le but du NaNo est d’écrire le plus de mots possibles sans jamais s’arrêter : il ne faut pas regarder le style, il ne faut pas revenir en arrière, reconstruire son histoire, retoucher encore et encore. Non, il faut écrire, écrire et encore écrire, peu importe les incohérences, peu importe la qualité. Or, jusque là j’ai toujours été du genre à écrire une phrase, la retravailler encore et encore, la corriger et l’étoffer avant de passer à la suivante. Ainsi, je me fatiguais avant même d’atteindre la fin d’un chapitre. Forcément quand on y pense ! Je voulais avancer dans mon roman, mais à force de travailler mes phrases, je le voyais stagner et cela me décourageait. En somme, je voulais faire deux choses à la fois : avancer dans l’histoire et avoir un joli style. Que nenni. Le NaNo m’a appris l’essentiel : chaque chose en son temps. Désormais j’écrirai d’abord toute l’histoire sans me soucier d’autre chose que de l’avancer, et dans un second temps seulement je retravaillerai le texte, c’est bien plus sain !

Grâce au NaNo, j’ai vu que j’étais capable d’écrire beaucoup. Ca ne demande pas du talent comme je le croyais, mais du travail, du temps et une rigueur (écrire tous les jours par exemple). La communauté du NaNo est exceptionnelle et tout le monde est là pour vous encourager et vous donner des conseils, que ce soit via le groupe Facebook, le forum du site ou bien le chat sur lequel est organisé des Words War, à savoir une bataille pour celui qui écrira le plus de mots en quinze minutes. Cette communauté est si impliquée qu’il est organisé un peu partout en France des rencontres IRL où chacun tente d’écrire un maximum, à coup de chocolat chaud, de café ou de thé (qui remporte la majorité des suffrages selon un sondage).

Capture du 2014-12-01 23:34:05
Ca fait toujours plaisir de voir son objectif rempli !

LE BILAN

Je n’ai pas terminé mon roman, néanmoins j’ai atteins les 50 000 mots comme prévu, deux ou trois jours à l’avance. Ca n’a pas toujours été facile, car je prenais parfois des jours de retard, mais je m’arrangeais toujours pour les rattraper ou me donner des jours d’avances lorsque je savais que j’allais être indisponible. Faire le NaNoWriMo, c’est une expérience unique qu’il faut absolument vivre lorsque l’on aime l’écriture. Au départ, je dois admettre que c’est un peu déroutant, le temps de comprendre comme tout fonctionne et de s’y mettre, mais l’on comprend très vite qu’il faut se donner au maximum, car il s’agit d’un marathon. Il ne faut pas avoir peur du challenge, je vous conseille d’être régulier et tout se passera très bien. Finalement, le NaNo vous force à adopter votre propre discipline, que vous soyez du genre à improviser et que vous préfériez planifier tout d’avance. Le cap des 25 000 mots est sans aucun doute le plus difficile à passer : c’est la moitié et c’est l’instant où vous vous rendez compte de tout le travail déjà abattu mais aussi de celui qu’il reste encore à faire. Il est tentant de se contenter de cela et de se dire “on verra bien l’année prochaine, pour une première fois c’est pas mal”, mais fort heureusement la communauté est là pour vous botter les fesses lorsque vous vous sentez faillir ! Il faut l’utiliser un maximum, elle est là pour ça !

Première participation et première victoire, je suis très fier. Et maintenant que j’ai 200 pages et que j’en suis à 70 % de mon histoire, j’ai la certitude que cette fois je terminerai ce livre. Qu’il soit mauvais, peut importe, je verrais cela par la suite. En tout cas, ce qui est certain c’est que je serai là l’année prochaine.

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Le NaNoWriMo vous propose même de mettre une couverture à votre livre. Je vous présente mon futur premier roman 😉
Simon Foucher
Scénariste-concepteur de dispositifs interactifs depuis plus de 5 ans, je suis un passionné d'écriture rédigeant sur son temps libre scénarii, nouvelles, romans, jeux de rôles. Diplômé d'un master de scénarisation multisupport, de cinéma et de graphisme multimédia, je suis un véritable touche à tout qui adore comprendre et maîtriser les différents supports qu'il pratique. A ce titre, une partie de ma profession m'a amené à m'interroger sur la réalité virtuelle et la narration immersive. Aujourd'hui âgé de 28 ans et situé à Lyon, je scénarise serious games, webdocumentaires, films 360, applications VR/AR et développe sous Unity3D (C#). Mail de contact : z.simon.foucher@gmail.com
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Un commentaire pour “J’ai participé au NaNoWriMo 2014 !

  1. Comme les chefs dâepentre™ris€s souhaitent avoir des personnes motivées, comme chacun d’entre nous souhaite faire un métier qui le passionne, l’adéquation de ces deux problématiques est simple : faire un bilan de compétences !

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