Les tourmentés

  Il est déjà 19h15 et, comme à son habitude, elle ne me répond plus. Nous nous sommes pourtant donné rendez-vous à 19h30, au cœur du 7ème arrondissement de Paris, situé à environ une demi-heure de nos domiciles respectifs. J’espérais que l’on puisse déterminer le lieu exact où nous irions avant de partir, mais puisqu’elle fait la morte, cela n’a plus vraiment d’importance. Nous allons vraiment nous voir tard.

  Je sens mon cœur s’accélérer. Mes bras commencent à trembler. Il ne s’agit pas de peur, mais d’une tragique impuissance. Mon corps n’a trouvé que cette façon d’extérioriser le désarroi dans lequel me laisse cette situation. Je ne comprends pas.

Ce que je redoute, ce n’est pas le retard. Je crains qu’elle ne vienne pas. Qu’elle annule. Encore. Car ce n’est pas la première fois qu’elle me fait le coup. Avec elle, il semblerait que tout se répète, sans cesse.
Se joue-t-elle de moi ? Suis-je un jouet à ses yeux ?

A deux reprises, Mélodie et moi avions déjà décidé de nous rencontrer pour la toute première fois. Un échec, à chaque fois. Nous nous étions fixés une date précise, celle du grand saut vers l’inconnu. Cela devait être il y a maintenant huit jours. La semaine suivant cette décision, j’avais patienté durant d’interminables jours, à imaginer ce que donnerait ce premier rendez-vous. Je rongeais mon frein d’impatience. Et puis la veille, de manière totalement inattendue, Mélodie m’avait proposé de passer chez moi. Là. Tout de suite. Cette proposition m’avait tellement pris au dépourvu, moi qui déteste tant les imprévus, que j’avais paniqué, une angoisse terrible s’emparant de moi. Mon premier réflexe aurait été de refuser, mais ce jour-là, j’ai combattu mes propres émotions d’une façon chevaleresque et j’ai fini par accepter. Je lui ai donné l’heure à laquelle elle pouvait venir, et ai filé me préparer. C’est en sortant de la douche, frais comme gardon, que j’ai vu son message : trop fatiguée, elle ne viendrait pas.

La joie qu’elle avait de toute évidence fait naître en moi, par une simple proposition inattendue, venait d’être anéantie par cette phrase toute aussi banale. J’ai réalisé, alors, à quel point j’étais déçu. Fort heureusement, nous devions nous voir le lendemain, alors je me suis efforcé de relativiser, moi l’émotionnel. Ce n’était pas très grave. Le lendemain, en rentrant du travail, je lui ai envoyé un message, pour savoir où nous nous retrouvions, car nous avions rendez-vous une heure plus tard. A quelques détails près, la même situation qu’aujourd’hui. Durant les deux heures qui suivirent, je n’ai eu aucune réponse. Elle s’était subitement volatilisée. Quand mon téléphone s’était mis à vibrer de nouveau, je m’attendais donc à l’information principale : elle ne viendrait pas. Elle avait eu un malaise et préférait rester au lit, plutôt que de me voir dans de mauvaises conditions. Je savais que ce n’était pas sa faute, du moins si je m’efforçais de ne sombrer dans la paranoïa et d’écarter l’idée qu’il puisse s’agir d’une excuse, mais j’étais furieux. Furieux qu’elle me fasse deux fois le même coup. Elle ne m’y reprendrait jamais.

Or, ce soir, elle fait de nouveau la morte.

Repensant à tout cela, je commence à me dire que les choses sont de plus en plus claires. Elle ne veut pas que l’on se rencontre. Comment en suis-je arrivé là, à dépendre des bons vouloirs de cette fille, moi qui au départ n’était même pas intéressé ?

Après des semaines passées à discuter en ligne, c’est moi qui avais un peu poussé pour que l’on se voit, car je savais que fantasmer sur une relation virtuelle était mauvais pour mon esprit torturé. Je lui avais envoyé des centaines de signaux, dans l’espoir qu’elle se rende disponible, mais comme tout est compliqué avec elle, elle ne les saisissait que partiellement. Elle prenait mes propos avec une sorte de légèreté qui, à force, me mettait en colère. Jusqu’au jour où, agacé, je lui ai demandé franchement : souhaitait-elle me voir, oui ou non ?

Oh, ne vous y trompez pas, je ne la pousse à rien. Qu’elle veuille me garder comme ami virtuel, pour passer le temps, m’irait très bien. J’ai juste besoin de savoir à quoi m’en tenir. J’aime que les choses soient claires, qu’elles ne me tourmentent pas l’esprit. Or, s’il y a bien quelque chose à dire sur Mélodie, c’est qu’elle ne s’exprime jamais clairement.
Durant cette conversation, elle m’a surpris en m’avouant qu’elle pensait que je ne voulais pas vraiment la voir. Moi. Que je disais cela “comme ça”, dans le vent. Pour m’amuser. En premier lieu, je trouvais cela ridicule, mais à bien y réfléchir, il fallait admettre qu’au commencement de notre relation à distance, je n’avais moi-même pas été d’une grande simplicité. Pendant longtemps, j’étais persuadé qu’elle ne m’intéressait pas vraiment. Je venais de mettre fin à une relation longue, elle aussi et il me semblait que nous passions le temps. C’était donnant-donnant. Jusqu’au jour où je me suis rendu compte que j’étais devenu accro à ses messages. Le moindre temps long et la moindre absence prolongée m’inquiétaient. Était-ce de l’intérêt pour ce qu’elle était, ou une sorte de dépendance malsaine ? Je ne le savais pas et je ne le sais toujours pas. Il faut que je me libère de cette question et, pour cela, il faut que je la voie.
Mais comment faire, si elle m’ignore ?

Bon, c’est décidé, j’affronte cette foutue phobie du téléphone et je l’appelle !

Les mains légèrement fébriles, je sors mon appareil de ma poche et la recherche dans mon répertoire. Mélodie R. La voilà. Persuadé qu’elle ne répondra pas, un courage de lâche me pousse à appuyer rapidement sur le bouton vert. J’entends une première sonnerie, puis une seconde, une troisième et… Soudain, surprise, elle décroche. Au départ, je bredouille un peu, mais parvient tout de même à articuler que je viens aux nouvelles. Aussitôt, elle s’excuse de ne pas m’avoir répondu et m’annonce qu’elle va être un peu en retard. Elle sera là une demi-heure plus tard que prévu. Bah voyons. Je la connais la musique maintenant. Ça commence comme ça et ensuite… Elle affirme qu’elle vient toujours. J’insiste en lui faisant répéter cette dernière phrase. Oui, elle viendra. C’est limite si elle ne comprend pas pourquoi cela semble m’inquiéter. Ça me parait pourtant évident. Ils sont peu nombreux, les hommes qui aiment se prendre trois lapins d’affilé.

On raccroche, je respire un grand coup. Bon, ça ne sert à rien d’anticiper le pire. Je finis de me préparer et je sors.
Sur le chemin, je suis de nouveau tiraillé par mes doutes. Je le sens mal. Puisqu’elle ne m’a pas envoyé de nouveau message et qu’elle semble être plus réactive par téléphone, je l’appelle de nouveau pour avoir confirmation qu’elle est sur la route. Hors de question que je fasse le trajet pour rien, j’ai ma dignité tout de même. Cette fois-ci, le téléphone sonne moins longuement. Elle m’indique qu’elle attend son bus. Ouf. Alors cette fois c’est vrai, elle va venir. Je raccroche et m’en veux aussitôt. Je me demande si j’ai bien fait de la rappeler ; j’ai l’impression d’agir comme si j’étais son père. Le parent d’une enfant qui a tendance à ne pas respecter les consignes.

Je m’engouffre dans les tunnels de la ligne 13.
Ce n’est pas bon, pour une relation, de commencer comme ça. D’un autre côté…

Il faut que j’arrête de me poser trop de questions. Sois naturel, Tom.

Me glissant entre les portes d’une rame de métro, je réalise que nous n’avons toujours pas choisi l’endroit où nous allons aller. J’aurais dû demander des conseils à mon ami Mathieu. Très à l’aise en société, il sort énormément et connaît toujours les recoins les plus sympas de la capitale. Sans compter qu’il s’y connait en filles…

Bon, je sais qu’elle souhaite manger et qu’elle n’aime pas le bruit. C’est un début. Moi, je préférerais boire. C’est moins officiel qu’un repas ; plus détente. Mais elle n’aime pas l’alcool. Elle ne me facilite pas la vie aussi. Un lieu où il n’y a pas de bruit ? Je n’ai aucune foutue idée d’où l’emmener… Est-ce que ça fera de moi un mec nul, si je choisi un lieu pourri ?
Et puis soudain, l’illumination. Il y a un endroit où je suis allé avec mes collègues, dont le concept est précisément de manger de petits plats tout en buvant des bières ou du soft. Il n’y a presque jamais personne, les gens préférant sortir dans des pubs. Comment ai-je pu l’oublier ? C’est parfait.

Je descends du métro. En me glissant au milieu de la fourmilière de parisiens pressés, je prie pour qu’il nous reste de la place. J’essaie de me répéter que l’établissement est toujours vide, mais nous avons eu l’excellente idée de nous voir un jeudi soir. Je fais quoi, s’il est plein ? Je n’ai pas de plan B.

J’émerge dehors. Il fait froid. On sort tout juste de l’hiver. Je rentre ma tête dans le col de ma veste noire et, encore une fois, je prends une profonde inspiration.

Calme-toi, Tom.

Elle a un peu de retard, alors j’attends. Comme pour me rassurer, elle m’a envoyé une photo d’elle, assise dans le bus. Ou plutôt de ses pieds.  

Elle arrive, donc.

Vrrrr. Vrrrr.

Mon téléphone vibre. C’est elle. Elle me dit qu’elle est là. Je lève les yeux et l’aperçois, de l’autre côté de la rue. Je reconnais ses longs cheveux bouclés. On y est. Je lui demande de me rejoindre, car l’endroit où l’on va se trouve de mon côté. Je l’observe marcher. Cet instant suspendu est bizarre. Je ne pense à rien.

Mélodie arrive à mon niveau et me fait la bise. Le premier contact est étonnant. Elle n’est pas tout à fait comme je l’imaginais. Je ne saurais dire si c’est bien ou mal. C’est juste… différent. On échange quelques-unes de ces banalités que je déteste, parce qu’on est mal à l’aise. Je lui balance aussitôt mes craintes quant au fait que l’on ne trouvera peut-être pas de place, puis m’en veux de commencer par du négatif. Bordel, je ne peux pas m’en empêcher… Cela n’a pas l’air de l’inquiéter plus que cela. Elle marche à côté de moi, mais je trouve qu’elle ne parle pas beaucoup. Elle a l’air d’avoir la tête ailleurs. Elle regarde autour d’elle, fréquemment. Elle a l’air stressé, fatigué. S’est-elle sentie obligée de venir ? Ce n’est pas ce que je voulais.

Finalement, nous arrivons devant l’établissement et évidemment, il n’y a personne. Ouf. Nous entrons et un serveur un peu trop bavard à mon goût nous installe. Il est d’un enthousiasme commercial qui détonne méchamment avec notre attitude de chiens battus. Il nous laisse seuls et, pour la première fois, Mélodie et moi nous faisons face. Vraiment. Je la détaille. Je crois qu’elle pourrait me plaire. J’espère qu’elle est aussi cool que durant nos échanges. Je lui demande ce qu’elle veut manger et boire. Elle me répond vaguement et semble soudain se rappeler de quelque chose de plus important. Elle fouille précipitamment dans sa veste. Cela me paraît durer une éternité, car elle le fait en silence et ne trouve pas. Elle change de poche, puis revient à la première. Finalement, elle sort un téléphone portable et rédige un message devant moi, sans me regarder. Curieux, la distance ne m’empêche pas de lire ce qu’elle écrit en toute indiscrétion : elle prévient sa colocataire qu’elle est sortie et lui précise qu’elle a complètement oublié de prendre ses clés.

A ce moment-là, je comprends qui elle est.

Tout chez elle, sa posture, son attitude, son visage, ses actions, me font penser à un animal blessé et perdu. Cette fille n’est pas indifférente. Elle ne joue pas. Elle est paumée. Dans la vie, dans son quotidien, dans tout. Elle m’a d’ailleurs parlé de nombreuses fois de son entourage aussi chaotique qu’elle. Elle est complètement désorganisée, ne sait pas ou plus où donner de la tête. C’est une déracinée. Ça ne m’étonne pas. Je sais que c’est une artiste, une créative, mais j’ai sous-estimé son côté bordélique. C’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui est pire que moi à ce niveau. D’ordinaire, c’est moi le paumé, moi l’artiste, le créatif et le bordélique. J’ai souvent fait subir ces tares à mes proches. Mais cette fille, elle est encore plus fracassée que moi. Et subitement, je me retrouve de l’autre côté du miroir. Dans la position du mec un peu moins paumé, un peu moins artiste, un peu moins créatif et un peu moins bordélique.

C’est un sentiment étrange.

Le serveur revient et nous annonce que le repas n’arrivera que dans 20 minutes. C’est trop long, cela m’inquiète. Il va falloir meubler et puisqu’elle n’a pas l’air bavarde, je ne sais pas bien comment m’y prendre. Cela parait stupide, mais il est plus facile d’improviser une discussion en mangeant. Pour gagner du temps, je pose des questions sur des choses dont je connais déjà les réponses. Des choses dont on a déjà parlé virtuellement. C’est idiot, mais cela fonctionne : au fil du temps, une conversation commence à s’installer. On rigole même. Elle me fait penser à un petit hérisson en boule, qui cherche à se protéger et qui, petit à petit, commence à se détendre.

Notre conversation est sympathique, mais je n’arrête pas de me demander ce qu’elle pense de moi. Je ne la sens pas très enthousiaste et je finis par me persuader qu’elle est déçue. Alors j’essaie de montrer le meilleur de moi-même. A un moment, au détour d’un débat géographique autour d’une carte, nos doigts se touchent. C’est notre premier vrai contact physique. Les histoires d’amour commencent souvent comme ça, par un geste impromptu. Mais je ne suis pas sûr que cela provoque quelque chose en elle. Ni en moi d’ailleurs. Mes questionnements prennent toute la place. A plusieurs reprises, elle me demande si l’on peut sortir fumer dehors. Au départ, cela me paraît normal, mais elle finit par sortir si souvent que j’ai l’impression de l’ennuyer. Cherche-t-elle à tout prix du mouvement ? Je m’en veux. Je m’en veux de ne pas être suffisamment bien. Mais pour l’heure… nous continuons d’échanger sur notre vie. De temps en temps, souvent même, il y a des blancs. C’est gênant. Puis nous rentrons à l’intérieur, pour terminer de déguster le repas qui a fini par arriver. Je bois une bière, puis deux, puis trois, ça me détend. Elle, elle ne boit rien. Elle me parle de ses projets de partir à l’étranger. Je comprends que, quoiqu’il pourrait arriver ce soir, elle ne me met pas dans l’équation. Cela me vexe un peu. Je sais pourtant que c’est normal, on se connaît à peine et il n’y a rien entre nous, pour le moment. Mais je ne peux pas m’en empêcher. J’aime bien être au centre de l’attention.

Finalement, la soirée se termine, il est 23h et elle veut rentrer, car elle est fatiguée. Cela me conforte dans l’idée que je ne l’intéresse pas. J’ai déjà eu des rendez-vous qui duraient jusqu’à 4h du matin, tant l’on avait des choses à se dire. Tant pis.

Elle décide de m’accompagner au métro, probablement par politesse, ou juste parce que ça l’arrange de ne pas rester toute seule. Son bus arrive plus tard. C’est gentil. A ce stade, elle aurait pu filer directement. Au moins, elle ne me déteste pas. Comme le veut la coutume, on se dit qu’on a apprécié le moment, que c’était cool de se voir enfin, et l’on évoque même le fait de remettre ça. Intérieurement, je pense que ça n’arrivera jamais. Mon métro arrive, elle me fait la bise. Je monte.

Durant tout le trajet du retour, je pense au rendez-vous. Je suis déçu. En réalité, je m’y attendais un petit peu, car si je doutais qu’elle puisse m’intéresser, c’était en partie car je sentais qu’il y avait peut-être plus de l’amitié que de l’amour entre nous. Pour autant, j’espérais qu’elle me trouve à son goût. Et je ne sais toujours pas si c’est parce que, finalement, elle me plait, ou si c’est pour flatter mon égo. C’est étrange, de ne pas savoir.

J’ai envie de lui envoyer un message. De lui dire que de mon côté, j’ai passé un bon moment et de voir si elle me répond. Voir si elle a cette envie de continuer à me parler malgré tout. Si je ne l’intéresse pas, à coup sûr, elle fera la morte. Cependant, je sais que je ne suis pas censé le faire maintenant. Il faut attendre un peu, ne pas donner l’impression que je suis au taquet. Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis, comme on dit. Ou l’inverse, je ne sais plus. Je lui parlerai plus tard, pour voir, et je lui demanderai cash si elle n’est pas trop déçue. Je verrais bien sa réaction. Encore un plan à la con mais… je le ferai. En attendant, j’envoie des messages à des amis au courant de ce rendez-vous, pour leur expliquer mon ressenti. Leur raconter qu’elle ne m’a pas trouvé à son goût et que ça me rend un peu triste.

Après les trente minutes de trajet, je rentre chez moi. Je me mets devant la télévision, comme une loque. Je suis fatigué. Je regarde un reportage qui ne m’intéresse même pas, laissant juste mon esprit vagabonder un peu. Je somnole.
Un sursaut soudain me réveille. Je me suis endormi. Je réalise tout à coup que je ne lui ai toujours pas envoyé le message planifié. C’est le moment de le faire, au moins pour savoir si elle est bien arrivée chez elle. Je prends mon téléphone et constate la présence d’une notification.

J’ai un message. C’est elle.

Elle a dégainé la première. C’est plutôt bon signe, non ? Je l’ouvre, le cœur battant, me demandant ce qu’il peut bien contenir. Un simple “bonne nuit”, peut-être ?

Avec stupeur, mes yeux parcours les quelques mots qu’elle m’a laissé, pour la troisième fois :

“Tu es très beau.”

Simon Foucher
Scénariste-concepteur de dispositifs interactifs depuis plus de 5 ans, je suis un passionné d'écriture rédigeant sur son temps libre scénarii, nouvelles, romans, jeux de rôles. Diplômé d'un master de scénarisation multisupport, de cinéma et de graphisme multimédia, je suis un véritable touche à tout qui adore comprendre et maîtriser les différents supports qu'il pratique. A ce titre, une partie de ma profession m'a amené à m'interroger sur la réalité virtuelle et la narration immersive. Aujourd'hui âgé de 28 ans et situé à Lyon, je scénarise serious games, webdocumentaires, films 360, applications VR/AR et développe sous Unity3D (C#). Mail de contact : z.simon.foucher@gmail.com
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